Zohra Nedaa-Amal : l'adoption en islam

Le mariage de Mahomet avec Zaynab, la femme de son fils adoptif Zayd, est authentique
Publié le 24 septembre 2012 par Nedaa-Amal Zohra - Article du nº 270
Si le film « Innocence des musulmans »  cite d’une manière caricaturale Zaynab et l’interdiction de l’adoption, il n’en demeure pas moins que Mahomet a épousé Zaynab, la femme de son fils adoptif Zayd, a renié du même coup son serment public de considérer Zayd comme son fils, et interdit l’adoption pour toujours.      
L’adoption de Zayd par Mahomet selon les biographes faisant autorité dans l’Islam :
Al-Bukhârî, auteur de la recension de Hadiths ( Sahih Al Bukhari) qui fait autorité dans l’Islam rapporte dans ses Hadiths : « Le Prophète emmena Zayd dans al-Hijr (un emplacement où les Mecquois se réunissaient pour leurs affaires) et clama : « Soyez témoin que Zayd est mon fils, il hérite de moi et j’hérite de lui. » Satisfaits du sort de leur enfant, les proches de Zayd prirent congé. Depuis ce jour, Zayd fut appelé Zayd Ibn Muhammad (ce qui signifie : fils de Muhammad) et Abdullâh Ibn Umar confirme à ce sujet : « Nous l’appelions Zayd Ibn Muhammad ». »
D’après Muhammad Ibn Usâmah Ibn Zayd, son père narre que le Prophète  dit : « Ô Zayd, tu fais partie de moi et tu es l’homme le plus cher à mon coeur. »
Ibn Ishâq rapporte dans sa Biographie de Mahomet (« Sirat Rassoul Allahi ») :
« Une fois que le Prophète avait adopté Zayd, il le maria avec sa cousine Zaynab Bint Jahsh (la fille de sa tante Umaymah BintAbd Al-Muttalib) ».
Après l’hégire, Zayd assista à la bataille de Badr et toutes les batailles qui la suivirent. Il reçut le martyr pendant la bataille de Mu’tah alors qu’il était à la tête de l’armée. Il était alors âgé de 55 ans. D’après Aïshah, à chaque fois que le Prophète envoyait Zayd dans une expédition, il lui en donnait le commandement et s’il lui avait survécu, il lui aurait donné le Califat.
Trouble de Mahomet devant la beauté de Zaynab :
Toujours selon les historiens musulmans des premiers siècles de l’Hégire :
« Un jour le prophète de Dieu se rendait vers la maison de son fils adoptif pour s’entretenir avec ce dernier qui n’était pas à la maison. Zaynab décida d’accueillir le prophète à la fenêtre. Zaynab était alors en tenue légère, et la tenture en poil de chameau qui tenait lieu de porte se souleva sous une brise légère, et révéla alors son corps aux yeux du prophète de Dieu, qui baissa la tête, rougit et détourna son regard. Il s’écria alors, troublé par la beauté de la femme de son fils adoptif :
«  Louange à Dieu le Très Grand ! Louange à Dieu qui change les cœurs !  »
Muhammad reparti aussitôt chez lui.
Lorsque Zayd rentra chez lui, sa femme lui rendit compte de la visite du prophète. En entendant les mots prononcés par Mahomet, Zayd va retrouver Mahomet et lui dit:  » Je désire me séparer de ma femme. »
« Pourquoi donc ? As-tu des soupçons à son égard ?  » Répondit Mahomet.
Zayd :  » Non, je n’ai aucun soupçon, je ne lui vois que des qualités.  »
Mahomet : « Gardes ton épouse et soumets-toi à Dieu. »
Zayd insista, mais le prophète lui répéta : « Gardes ton épouse et soumets-toi à Dieu.  »
Devant les hésitations de Mahomet d’épouser la femme de son fils adoptif, car selon les règles de l’époque en Arabie, cela constituerait un mariage « incestueux ». Il faut savoir qu’en Arabie, à cette époque, une union du père avec l’ex-femme de son fils adoptif était très mal vue par la société qui la considérait de ce fait comme honteuse.  Mais Allah vient au secours de Mahomet et lui dit qu’il avait le droit d’aimer cette femme, et il a béni ce mariage en envoyant ce verset du Coran, sous le prétexte que  Zayd n’était pas un fils de sang :
Ainsi dans la Sourate 33, verset 37, Zayd est spécifiquement mentionné : « O Muhammad : tu as dit un jour à cet homme envers lequel Dieu a été plein de bonté, et qu’il a comblé de ses faveurs : Garde ta femme et crains Dieu ; et tu cachais dans ton cœur ce que Dieu devait bientôt mettre au grand jour. Il était cependant plus juste de craindre Dieu. Mais lorsque Zayd prit un parti et résolut de répudier sa femme, nous te l’unîmes par mariage, afin que ce ne soit pas pour les croyants un crime d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs après leur répudiation. Le précepte divin doit avoir son exécution. »
Dans la même sourate, au verset 4, Allah interdit définitivement l’adoption qui était courante en Arabie à l’époque :
« Appelez vos fils adoptifs du nom de leur père ce sera plus équitable devant Dieu. Si vous ne connaissez pas leur père, qu’ils soient vos frères en religion et vos compagnons. »
A la suite de ces versets divins, Mahomet épousa la femme de son fils Zayd, envers lequel il abjura son engagement solennel d’adoption et qu’il renia en tant que fils adoptif. Zayd fut obligé d’abandonner son nom, qui était Zayd ibn Mohammed, pour reprendre son nom d’origine : Zayd Ibn Haritha.
Le prophète, chargea Aïcha d’aller porter la nouvelle à Zaynab. Or Aïcha, jalouse que Zaynab est était désignée par Dieu par un verset coranique pour être l’épouse de Muhammad, alla porter la nouvelle à Salma, la servante du Mahomet, qui la transmis à Zaynab. Cette dernière fut tellement heureuse de l’honneur qui lui était faite qu’elle offrit des bracelets d’argent à la servante.
Le verset suivant fut alors révélé peu après à Muhammad pour confirmer le statut légal de son  mariage  avec Zaynab :
(Sourate 33 , verset 40) :«  Muhammad n’a jamais été le père de l’un de vos hommes, mais le messager d’Allah et le dernier des prophètes. »
De ce fait aussi, l’Islam établit de façon claire une inégalité nette entre le fils « naturel » et le fils adoptif.Ces versets permirent au prophète d’interdire officiellement l’adoption d’enfant abandonné en terre d’Islam jusqu’aujourd’hui.
Ces versets bouleversèrent également une coutume bédouine vieille de plusieurs siècles, et confirmèrent d’un point de vue religieux, la différenciation entre le fils naturel et le fils adoptif au sein de la communauté des croyants, les deux ayant jusqu’alors le même statut juridique dans la société arabe.
En effet, c’est à la suite de ce mariage que la tradition d’accueil des enfants orphelins ou abandonnés en tant qu’enfant adoptif ayant les mêmes droits que leurs frères et sœurs biologiques, fut interdite par l’Islam.
Cette interdiction d’une tradition d’amour et de générosité ancestrale chez les Arabes,  fut la conséquence directe de cet épisode de la vie de Mahomet.
La parole de Dieu (Sourate 33, versets 4,5 et 37)  officialise cette interdiction de toute forme d’adoption qui donnerait à l’enfant adopté les mêmes droits que les enfants biologiques : « Allah n’a  point fait de vos enfants  adoptifs vos propres enfants».
Comme souvent, nos spécialistes de l’Islam justifient certains faits contraires à la morale par le contexte historique de l’époque des faits, je tiens à souligner que dans ce cas précis, le contexte de l’époque, approuvait l’adoption, qui était considéré comme un acte d’amour et de générosité envers les enfants orphelins, abandonnés ou pauvres.
Mahomet lui-même respecta donc cette tradition en vigueur, jusqu’au jour où il épousa Zaynab, la femme de son fils adoptif Zayd.
Les conséquences du mariage de Mahomet avec Zaïnab, la femme de son fils adoptif Zayd, sur des millions d’enfants aujourd’hui.
J’aimerai savoir comment l’Islam présente les circonstances et les conséquences de ce « mariage » de Mahomet, le « parfait des modèles » sur des millions d’enfants innocents, qui subissent jusqu’aujourd’hui les discriminations officielles que les lois des pays arabo-musulmans leurs imposent, pour la simple raison qu’ils ne sont pas issus à leur naissance d’une filiation biologiques.
Il s’agit des enfants abandonnés, orphelins, nés hors mariage ou qui pour une autre raison n’ont pas la chance d’avoir une filiation biologique, A ces enfants, l’Islam et la loi officielle des pays arabo-musulmans refusent le droit d’être adopté et des disposer des mêmes droits que leurs frères et sœurs ayant une filiation biologique.
Je tiens à rappeler que ces discriminations ne sont pas l’œuvre de quelques islamistes radicaux et minoritaires, mais figurent explicitement et d’une manière officielle dans l’Islam qu’il soit sunnite ou chiite, et dans les législations officielles des pays arabo-musulmans aujourd’hui.
Discrimination officielle en fonction de l’origine de l’enfant
A titre d’exemple, je prendrai  le Code de la Famille en Algérie, connu des démocrates algériens sous le terme  « le Code de l’Infamie », tout en rappelant que la source de cette infamie réside dans ce principe fondamental de la Constitution Algérienne : l’Islam est religion d’Etat et le Coran, principale source de lois. S’attaquer au Code de la Famille en occultant le Coran et l’Islam, c’est confondre l’effet et la cause.
En particulier, je rappellerais la guerre civile des années 90 en Algérie : le drame épouvantable vécu par les femmes algériennes victimes du « mariage de jouissance » qu’autorise l’Islam vis-à-vis des femmes captives. Cette forme d’esclavage sexuel, pratiqué par Mahomet lui-même, a engendré le drame épouvantable des enfants nés de cette pratique monstrueuse. Ces enfants innocents, sont condamnés à la double peine : celle des terroristes islamistes en Algérie, et celle de l’Islam tel qu’il est instauré dans la Législation algérienne, qui leur déni tout droit à l’égalité reconnu à tout enfant par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par la Charte de l’enfance.
Comment les instances dirigeantes et représentatives de l’Islam de France peuvent-ils justifier les préceptes coraniques qui sont à la source des discriminations officielles imposées non seulement aux millions d’enfants adoptifs en terre d’Islam, mais à ces symboles de l’innocence  que constituent les nouveaux nés, victimes de « mariage de jouissance » qui a réduit leurs mères en esclaves sexuelles et les orphelins dont les parents ont été tué par les islamistes en Algérie.
Dans le cadre de la Kafalla, ou « prise en charge légale », seule autorisée par l’Islam, la discrimination des enfants adoptés est précisée à travers les points suivants   :
1.    Ils n’ont pas le droit de porter le nom de leur famille      adoptive.
2.    Ils n’ont pas de droit à l’héritage.
3.    Ils ne peuvent pas figurer sur les documents      administratifs de leur famille d’adoption tels que  le livret de famille.
4.    S’ils trouvent une famille de non musulmans qui      leur offre l’adoption plénière, cet acte d’amour leur est refusé par      l’Islam et la loi algérienne.
Par ces mesures, même quand ils bénéficient de la « kafallah » au sein d’une famille musulmane, ces enfants doivent garder un nom de famille différent de celui de leurs frères et sœurs biologiques. Ainsi, ce signe d’infamie les accompagnera toute leur vie et leur rappellera quotidiennement qu’ils ne font pas partie de leur famille adoptive.
Cette situation contraire à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la déclaration des Droits de l’Enfance n’est pas le résultat du manque de démocratie ou de la dictature, mais bien l’application direct de la Loi Coranique. Nos spécialistes de l’Islam, ne peuvent nier qu’elle fait partie de l’Islam officielle, quelque que soit l’interprétation de cet Islam. C’est un dénominateur commun, aux Chiites et aux Sunnites, et dans le cadre sunnite, il est valable pour les quatre rites : malékite, chafiite, hanafite ou hanbalite.
Cette situation ne résulte pas d’une tradition qui existait en Arabie à l’époque du Prophète Mahomet. Elle ne peut être justifiée par un soit disant « contexte » historique. Elle ne résulte que de cet épisode particulièrement révoltant de Mahomet vis-à-vis de son fils adoptif Zayd.
Réaction des associations antiracistes
Comme on peut le constater à travers les législations actuelles des pays arabo-musulmans et les préceptes coraniques ou ceux de la Charia, l’Islam,  depuis le mariage de Mahomet avec Zaïnab,  n’admet que la filiation biologique, ce qui constitue une forme indéniable de discrimination à connotation raciste.  Rappelons-nous la levée de boucliers du MRAP, la LDH, SOS Racisme, des médias  et des partis politiques quand la France voulait imposer les tests ADN au regroupement familial. Tout ce que la France comptait d’antiracistes,  considérait cette mesure comme du racisme nauséabond. Et les mêmes associations et médias gardent un silence total et odieux quand c’est l’Islam qui refuse toute filiation, autre que biologique.
Prescriptions officielles de l’Islam de France :
Cette position de l’Islam est officiellement relayée en France par les mosquées officielles dans leurs sites Internet. On retrouve ces principes racistes présentés comme des Lois divines que tout musulman doit respecter. A titre d’exemple, ce site officiel :
De cette façon, des millions d’enfants orphelins ou abandonnés subissent cette discrimination. Comment peut alors parler d’un Islam modéré, alors qu’une discrimination visant des nouveaux nés orphelins ou abandonnés,  est institutionnalisée par les lois officielles des pays musulmans et relayée par les sites internet des mosquées en Europe :
http://www.islam-qa.com/fr/ref/10010 :
A la question d’un internaute sur l’adoption : « Si une personne adresse une demande d’adoption à un jardin d’enfant, les responsables peuvent-ils y répondre favorablement ? », voilà la réponse officielle de la mosquée : « Adoption prohibée et adoption légale.
Louange à Allah . Il existe deux types d’adoption ; une adoption prohibée et une adoption légale. La première est une adoption pleine qui donne à l’adopté les mêmes droits que les enfants de l’adoptant. Celle-ci est prohibée parce que rendue caduque par le Coran. Car le Très Haut y dit : «Il (Allah)  n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants.» (Coran, 33 : 4). La seconde est permise voire recommandée. Car il s’agit de bien traiter l’enfant, de lui assurer une bonne éducation religieuse, une orientation saine, et un enseignement utile ici-bas et dans l’au-delà.
Cependant l’on ne doit confier un enfant qu’à une personne connue pour son intégrité, sa piété, sa bonne conduite, son aptitude à sauvegarder les intérêts de l’enfant et son appartenance au pays d’origine de l’enfant. Ceci vise à empêcher qu’il l’emmène à un pays où son séjour risque à l’avenir de compromettre sa foi.
Si chaque partie remplit les conditions ci-dessus indiquées, il n’y a aucun mal à confier l’enfant abandonné à un adoptant. Puisse Allah vous préserver. »
Un autre exemple sur Islamweb Français :
« Extrait des Fatwa de son éminence Cheikh Muhammad ibn Ibrahim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde :
A la question : « Nous sommes un couple marié depuis 8 ans et nous avons un problème de stérilité. Actuellement, on se pose la question de l’adoption des enfants dans l’Islam.
Quelles sont ses conditions et les possibilités offertes ? En France la loi exige que l’enfant adopté soit affilié à ses parents adoptifs (il porte le même nom de famille) Merci pour votre site et votre aide »,  l’imam répond ainsi :
 « Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète. Cher frère, chère sœur, 
Le fait qu’une personne adopte un enfant, en lui donnant son nom de famille est illicite et Allah l’a interdit dans son livre : « Appelez-les du nom de leurs pères : c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. […]» (sourate 33/verset 5).
L’Islam a ordonné d’appeler chaque personne par le nom de son véritable père (un tel fils d’un tel) afin qu’il n’épouse pas plus tard sa propre sœur sans le savoir ou qu’il ne prenne pas un héritage qui ne lui appartient pas.
Donc, le fait de donner son nom à un enfant adoptif et d’écrire ce nom dans ses papiers officiels, surtout dans les pays mécréants qui ont adopté le droit positif et qui ne reconnaissent que ce qui est écrit dans les documents officiels, entre en contradiction avec l’islam. »
Donc, il s’agit bel et bien d’infériorité en droit en fonction de l’origine que l’Islam officiel, suite à une péripétie de la vie de Mahomet, instaure pour les enfants qui ne sont dont la filiation n’est pas biologiques.
En conséquence, on devrait dénoncer les injustices subies par des millions d’êtres humains. Comme on a dénoncé l’Apartheid de l’Afrique du sud ou les lois des Etats-Unis, qui décrétaient les noirs inférieurs en droits aux blancs à cause de la couleur de leur peau. A l’époque, le monde entier a participé à la dénonciation de ce racisme. Personne n’a dit que c’était aux Américains et aux Africains du Sud de modifier leurs lois et que ça ne regardait pas le reste de l’humanité.
Il n’y a aucune raison pour qu’on n’adopte pas une attitude différente et qu’on ne se donne pas le droit de dénoncer le racisme et les discriminations, sous le prétexte qu’il s’agit de pays musulmans et de populations nées « musulmanes ».
On en vient à la conclusion que veulent nous imposer nos « spécialistes » de l’Islam et nos responsables politiques tels Hubert Védrine ou Gérard Longuet  sur l’émission « France2 Mots Croisés du 31.10.2011 http://www.youtube.com/watch?v=Hh1EFBPk_nY , où ils expliquaient aux deux militantes tunisiennes des Droits de l’Homme, Souhayr Belhassen, Nadia El Fani : «  La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » a perdu tout caractère « UNIVERSEL » : en fonction qu’ils soient « nés musulmans » ou pas, ils ne naissent plus libres et égaux en droits et perdent le droit à la liberté de conscience ou de religion. C’est ainsi que Mathieu Guidère explique l’ « identité musulmane » qui contraint ces peuples, soumis à la Charia « light », de ne bénéficier que d’une version « light » des Droits de l’Homme.
Nedaa-Amal Zohra



Zohra Nedaa-Amal : MRAP, SOS Racisme, LDH et OCI


L’OCI promeut les discriminations à l’échelle internationale, et LDH-Mrap-Sos Racisme se taisent

Publié le  par Nedaa-Amal Zohra - Article du nº 236
Après avoir montré, dans ma précédente contribution (Silence du MRAP, SOS Racisme et LDH sur les discriminations institutionnalisées dans l’Islam) la convergence entre le texte coranique, dans sa lecture littérale, avec les législations officielles des pays musulmans, on peut aller plus loin encore. En analysant l’action collective qu’exercent les pays musulmans à l’échelle internationale. Ce sera le sujet de cette contribution.
En effet, les 56 pays musulmans se sont organisés pour constituer un lobby à l’échelle internationale : l’Organisation de la Conférence Islamique. De cette façon, ils peuvent agir ainsi à un niveau mondial et d’une manière collective pour renforcer l’influence de l’Islam à l’échelle mondiale. Ces pays forment un groupe de pression dans les instances internationales comme l’ONU ou le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en votant automatiquement dans le même sens lors des résolutions concernant de prés ou de loin l’Islam. En instaurant l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) comme un lobby mondial, ces pas musulmans se sont donné comme but :

1.    pousser l’ensemble de l’humanité vers une régression dans le domaine de la liberté d’expression, en instaurant le délit de blasphème et la loi absurde contre l’islamophobie pour exercer une pression continue sur les médias.
2.    lutter contre la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en le remplaçant par une Déclaration Islamique des Droits de l’homme, conforme au Coran et à la Charia.
A titre d’exemple, on rappellera que ces pays membre de l’Organisation de la Conférence Islamique ont réussi par leur vote unanime à annuler  la Loi contre l’Homophobie au Conseil de Droits de l’Homme de l’ONU, le 16/11/2010.
Organisation de la Conférence Islamique et promotion de l’homophobie :
Au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, les 56 pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (O.C.I.) ont voté en bloc l’annulation de cette loi destinée à lutter contre l’homophobie.
Cette résolution voulait dénoncer les discriminations (emprisonnement et condamnation à mort) exercées par des Etats contre les homosexuels. Mais comme chacun le sait, tous ces pays musulmans condamnent l’homosexualité à des peines pouvant aller jusqu’à la mort   Ils ont donc obligé le Conseil de Droit de l’Homme de retirer l’homophobie de la liste des discriminations inadmissibles.
Voir à ce sujet  le site officiel de l’ONU sur les discriminations de l’Islam et l’homophobie officielle des 57 pays musulmans de l’OCI :http://www.un.org/News/fr-press/docs/2010/AGSHC3997.doc.htm  : Site officiel de l’ONU : Assemblée générale AG/SHC/3997-16/11/2010 :
« LA TROISIÈME COMMISSION reste divisée sur la question de l’orientation sexuelle :
Sur la question de la promotion et protection des droits de l’homme, bien qu’elle soit consciente de l’importance de prévenir, de combattre et d’éliminer les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, elle est demeurée néanmoins profondément divisée par une référence à l’orientation sexuelle dans un projet de résolution où elle invite l’Assemblée générale à exiger de tous les États qu’ils fassent le nécessaire pour mettre fin à la pratique de telles exécutions.
Un amendement écrit, soumis par le Groupe des États d’Afrique et l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), et visant à supprimer la notion de « discrimination, notamment fondée sur les préférences sexuelles », a été retenu à l’issue d’un vote séparé et de nombreuses prises de position des États sur la question.
La Finlande, la France, la Suisse, en particulier, ont regretté que la discrimination fondée sur la préférence sexuelle ne soit pas explicitement mentionnée cette année.  Elles ont rappelé que de nombreuses personnes continuaient d’être victimes de meurtres et de violences en raison de leur orientation sexuelle ».
Parmi les 56 pays qui ont votés en bloc contre la loi dénonçant la criminalisation de l’homophobie : Algérie,  Afghanistan, Égypte, Guinée,Indonésie, Iran, , Irak,  Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Malaisie, Mali,Mauritanie, Maroc, Niger, Pakistan, Palestine, Yémen, Arabie saoudite,Sénégal, Soudan, Somalie, Tunisie, Turquie, Bahreïn, Oman, Qatar,Syrie, Émirats arabes unis….
Si on regarde maintenant la Déclaration islamique des Droits de l’Homme, elle s’oppose à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme dont les principes fondamentaux sont contraires à l’Islam.
Déclaration islamique des Droits de l’Homme :
Les 56 pays de l’Organisation de la Conférence Islamique ont élaboré la Déclaration islamique des Droits de l’Homme le 5 AOUT 1990 au Caire. En effet, le droit musulman basé sur le Coran, ne peut accepter ces deux principes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’ONU :

§  tous les êtres naissent libres et égaux en droits.
§  Tous les êtres humains disposent de la liberté de choisir leur religion.
Pour plus de précision sur la Déclaration Islamique des Droits de l’Homme, on peut le voir à travers ce qu’en dit l’O.C.I (http://d1.islamhouse.com/data/fr/ih_articles/fr-Islamhouse-DHL16-DeclarationDroitdeLHomme-Cheha.pdf  )  :
La 19ème Conférence des Ministres des Affaires Etrangères de l’Organisation de la Conférence islamique  réaffirmant le rôle civilisateur et historique de la Communauté islamique ( la Umma de Mahomet), la meilleure communauté que Dieu ait créée,  donne son accord pour la promulgation de la Déclaration du Caire des droits de l’homme en Islam. Cette déclaration comporte les quelques articles suivant :
Art. 1 – a) Tous les êtres humains forment une famille dont les membres sont unis par leur soumission à Dieu (…)
Art. 12 – (…) Devant la persécution, tout individu a le droit de chercher asile dans tout autre pays (…) sauf si l’asile est motivé par la commission d’un délit selon la Loi islamique.
Art. 19 (…) -d) Pas de crime et pas de peine sinon conformément aux normes de la Loi islamique.
Art. 22 - a) Tout individu a le droit d’exprimer librement son opinion d’une manière non contraire aux principes de la Loi islamique.
b) Tout individu a le droit d’appeler au bien, d’ordonner le juste et d’interdire le mal conformément aux normes de la Loi islamique.
Art. 24 - Tous les droits et libertés énoncés dans ce document sont subordonnés aux dispositions de la Loi islamique.
Art. 25 - La Loi islamique est la seule source de référence pour interpréter ou clarifier tout article de cette Déclaration
On constate clairement que les articles de cette Déclaration sont conformes au verset coranique : « Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah. Si les gens du Livre, les chrétiens et les juifs, croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’ entre eux sont des pervers. » (Coran, Sourate 3 – Ali-Imran : Verset 110).
Dans la définition de l’O.C.I., l’appartenance à la ‘Umma ne se limite pas à des pratiques communes ou communautaires inspirées par ces deux sources fondamentales que sont le saint Coran et la Sunna ou Tradition, recueil des propos du prophète de l’Islam. Elle est constitutive de l’identité même du musulman. Ainsi le musulman est-il musulman avant d’être citoyen français. Aussi, doit-il se prémunir contre toute « impureté » ou « souillure » provenant des autres.
Dans cette logique de l’O.C.I., tout musulman, recevant un ordre venu d’Allah, a l’obligation de l’accepter et de  s’y soumettre, même si la raison ne lui en est pas évidente, conformément à la parole d’Allah : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident. » (Coran, Sourate 33, Verset 36).Tout jugement divin repose nécessairement sur une sagesse, même si elle n’est pas connue du fidèle  musulman. A ce propos, Allah confirme : « Tel est le jugement d’Allah par lequel Il juge entre vous, et Allah est Omniscient et Sage. » (Coran, Sourate 60 : Verset 10) ».
Toute cette démonstration est destinée à montrer au musulman que la Loi divine du Coran est supérieure aux lois humaines des pays non musulmans où ils habitent.
Après ce conditionnement, il s’agit de convaincre les musulmans à agir partout pour appliquer la loi divine. Pour cela, l’Article stipule que « Tout individu a le droit d’appeler au bien, d’ordonner le juste et d’interdire le mal conformément aux normes de la Loi islamique ». On notera la conformité de cet article avec le précepte coranique «  vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah ».
Pour illustrer cette prescription, on prendra l’exemple de l’Imam Ibn Hazm (http://www.sajidine.com/rappels/frere-soeur/bien-mal.htm  ) qui  dit : « L’opinion unanime de la communauté consiste à faire le bien et interdire le blâmable sans aucune contestation, conformément aux paroles divines : «Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. » (Coran, Sourate 3 – Ali’Imran,  verset 104). L’Imam Mohamed Abdou confirme : « L’obligation à ordonner le bien et interdire le blâmable est pareille au devoir du pèlerinage dans la mesure de la capacité de l’homme, même l’ordre de faire le bien et interdire le blâmable est une obligation plus confirmée que le pèlerinage qui n’est pas soumise à la condition de la capacité. Pour cela chaque individu est tenu, pour préserver sa personne et ceux qui vivent avec lui, d’ordonner le bien et déconseiller le blâmable. Ceci donc ne figure pas parmi les devoirs semi-obligatoires comme la prière funéraire… Mais une fois que l’homme observe une action blâmable, il sera de son devoir de la réprouver, voir l’interdire, sans attendre qu’un autre le fasse à sa place ».
Les conséquences de ces prescriptions sont tout simplement catastrophiques. On imagine facilement les pressions terribles que subissent  les musulmans vivants dans un pays non musulman comme la France.  Ils sont déchirés entre leur foi musulmane et les Lois de la République contraires à l’Islam.
On se limitera aux seules conséquences concernant la femme musulmane vivant en Europe.
Prescriptions islamiques et vie des musulmanes en Europe
Il est clair que l’immense majorité des musulmans vivant en Europe résistent à ces dictats et gardent le sens de la mesure, tout en vivant leur foi. Mais force est de constater, qu’une partie de la « communauté » cède devant le matraquage continu des imams, relayés par les partis islamiques de leur pays d’origine, les chaines satellitaires et l’action menée par l’O.C.I. à l’échelle mondiale.
Alors on imagine facilement la vie de certaines petites filles musulmanes nées dans un pays non musulman. Dès leur plus tendre enfance, on leur inculque des principes islamiques touchant tous les domaines de la vie et qui sont en flagrante contradiction avec ce qu’elles vivent tous les jours.
Elles ne doivent pas manger ce que mangent leurs copines non musulmanes. Elles ne doivent pas assister à leur fête de Noël. Elles ne font pas la gymnastique comme elles et n’ont pas le droit de pratiquer la natation comme ces amies non musulmanes. Elles ne s’habillent pas comme elles.
 Et le pire  dans tout cela réside dans le principe qui sous-tend ces obligations : le principe d’impureté. Ce principe est à mon sens le plus odieux. Imaginez ce qui se passe dans la tête d’une petite fille qui essaye de comprendre pour quelle raison la nourriture de ses copines non musulmanes est impure !
En ajoutant à ce principe d’impureté, la notion que leur manière de s’habiller est impudique. Elle est contraire à la pudeur islamique. 
La suite est dans la même logique : quand elle passera de l’enfance à l’adolescence, elle sait que les flirts et les amours des copines, sont contraires aux prescriptions islamiques. Tout liaison amoureuse avec un non musulman est frappée du sceau de l’interdit et de l’impur.
Et pour celles qui bravent cet interdit, le drame vécu au niveau de la famille est considérable.
Et parfois, ce drame finit en tragédie.
Souvent les parents, pour éviter ces drames tout en conformant leur vie aux prescriptions islamiques, agissent par la « prévention » : elles ont recours au mariage arrangé, auquel la jeune fille doit se soumettre.
Mais si par malheur, la jeune fille transgresse l’interdit en refusant le mariage arrangé, le drame commence. Il devient tragique si la jeune fille entame et revendique une liaison avec un non musulman, alors les parents se retrouvent déchirés entre leur devoir de musulman et l’amour que tout être porte à ses enfants.
Et c’est là, qu’on mesure à quel point ce précepte coranique «Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah », est porteur de violences, de drames et de tragédies.
Malgré leur silence assourdissant, nos médias ne peuvent occulter entièrement la réalité.
Même si la nouvelle  n’a pas été diffusé par les médias dominants et les journaux télévisés, le quotidien Le Figaro a rapporté dans son article du 03/12/2011  les dimensions alarmantes que prennent ces tragédies en Europe :
« Les crimes d’honneur  augmentent au Royaume-Uni
 Par Chloé Woitier .
Article illustré par Banaz Mahmod, 20 ans, a été violée, torturée, étranglée puis brûlée sur ordre de son père et de son oncle en 2006 car elle fréquentait un garçon. Son meurtre avait choqué le Royaume-Uni.
« Une association a recensé près de 3000 victimes de «crimes d’honneur» dans le pays en 2010. Les plaintes déposées à la police ont doublé en un an dans certaines zones, dont Londres.
Battues, séquestrées, mutilées, aspergées à l’acide ou tuées pour avoir porté atteinte à l’honneur de leur famille. Cette réalité a été vécue en 2010 par près de 3000 jeunes femmes résidant en Grande-Bretagne,selon une étude parue par l’Organisation pour le droit des femmes iraniennes et kurdes (Ikwro). Dans la seule capitale de Londres, ces «crimes d’honneur» ont doublé en un an, avec près de 500 cas.
Les données, collectées pour la première fois dans le pays, ont été obtenues par l’association grâce au Freedom of Information Act, une loi promulguée en 2000 par le gouvernement de Tony Blair qui permet à tout citoyen d’avoir accès à un très grand nombre de documents administratifs. Ikwro a ainsi envoyé une demande à l’ensemble des forces de police afin de connaître le nombre de violences qui ont été perpétrées l’an passé au nom de «l’honneur».
Le total, estimé à 2823 incidents, peut selon l’association être augmenté d’au moins 500 cas, 13 unités de police sur 52 n’ayant pas répondu à la demande. Dans certaines zones, les cas recensés ont doublé en un an. Ikwro estime également que ces chiffres sont sous-estimés, de nombreuses victimes n’osant pas porter plainte par peur de représailles.
«Un problème sérieux qui touche des milliers de personnes»
Pour l’association, la très grande majorité des femmes victimes de ces violences proviennent de familles originaires du sous-continent indien, d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient. «Elles résistent de plus en plus aux atteintes à leur liberté, comme un mariage forcé décidé par leur famille. De fait, elles sont plus exposées aux violences», explique auGuardian Fionnuala Ni Mhurchu, responsable de la campagne d’Ikwro. «Ces chiffres sont importants car ils prouvent qu’il ne s’agit pas d’un phénomène isolé. C’est au contraire un problème sérieux qui touche des milliers de personnes chaque année, dont un certain nombre subit de très importantes violences avant de porter plainte.»
Ces femmes subissent le courroux de leur famille parce qu’elles ont un petit ami, ont refusé un mariage arrangé, ont été violées, ou parlent simplement à des hommes. D’autres sont victimes de violences car elles sont homosexuelles, se maquillent, ou s’habillent à l’occidentale. «Les coupables de ces crimes sont considérés comme des héros dans leur communauté parce qu’ils ont défendu l’honneur de leur famille et la réputation de la communauté»,a expliqué la directrice de l’Ikwro, Dina Nammi, sur la BBC. »
Conclusion
Cette réalité tragique montre à l’évidence le lien entre ces drames épouvantables et les prescriptions islamiques. Mais il faut préciser que si ces prescriptions ont pour base le texte coranique, elles sont légitimées par les autorités religieuses dans leur interprétation unanimes de ce texte coranique. Mais en plus, elles sont officialisées par les législations officielles des pays musulmans à l’échelle des nations et par l’Organisation de la Conférence Islamique à l’échelle mondiale.
Or l’évidence nous montre que ces prescriptions constituent des discriminations contraires au principe d’égalité homme-femme, aux libertés fondamentales et à la Déclaration Universelle des  Droits de l’Homme. Ces discriminations ont à l’évidence une connotation raciste.
Et malheureusement, on constate dans notre pays que les associations comme la LDH, le MRAP ou SOS Racisme,  censées lutter contre le racisme, les discriminations et les atteintes aux Droits de l’Homme, ne dénoncent que rarement cette situation. Ils consacrent énormément d’efforts pour travestir la réalité en affirmant que ces discrimination n’ont aucun lien avec l’Islam.
Et ces associations vont encore plus loin : elles attaquent  avec une rare violence ceux qui luttent réellement contre ces discriminations. Ces associations ne peuvent accepter qu’on puisse traiter le problème à la base, en mettant en évidence le rôle de l’Islam qui constitutionalise ces discriminations. Elles veulent à tout prix cacher ce lien entre l’Islam et les discriminations à connotations racistes. Ce déni de réalité prend des proportions scandaleuses, au point que nous somme en droit de parler d’une forme de négationnisme.
Nedaa-Amal Zohra